Faisons de la poubelle une exception avec Phenix

27/02/2019

Le gaspillage alimentaire représente à lui seul 15,5 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an en France.

 

Pour réduire notre empreinte carbone, il faut commencer par changer les habitudes des consommateurs et les pratique des grandes entreprises, et arriver à faire de la poubelle l’exception. C’est la mission que se sont donné Baptiste et Jean, les fondateurs de Phenix.

Voici comment ils comptent y arriver :

Phenix est né il y a 5 ans, autour de l’idée d’accompagner les entreprises dans la mise en place d’une politique de don des invendus. Ils ont créé la plateforme Phenix Exchange, une sorte de marketplace du don : chaque commerçant déclare électroniquement ce qu’il donne, et grâce à un algorithme de matching les stocks disponibles sont proposés aux associations locales, qui se chargent ensuite de l’enlèvement.
Cette solution permet de garantir que les invendus trouvent une seconde vie au lieu de finir à la poubelle. Pour le commerce c’est un poste de dépense en moins (gestion et enlèvement des déchets) et la possibilité de défiscaliser les dons aux œuvres et aux associations d’utilité publique. De centre de perte, l’invendu est transformé en centre de profit. Mettre en place une politique du don peut faire économiser 400.000€ par an à un hypermarché en moyenne.

Depuis 2 ans, la start up a commencé à diversifier son offre pour mieux valoriser l’invendu, avec un parcours en 3 étapes. Dans un premier temps, les produits qui approchent leur date limite de consommation sont proposés aux consommateurs, via l’application Phenix, avec un tarif réduit. Les utilisateurs de cette application ont accès en temps réel aux promotions des magasins environnants, ce qui permet de “pousser” les produits avant qu’ils ne deviennent des déchets.
La 2e étape reste le don aux associations. Si l’invendu ne trouve pas preneur, il reste une 3e possibilité : le transformer en nourriture pour animaux. Le don à des fermes, des zoo ou des centres animaliers permet d’éviter d’avoir à jeter des aliments à la poubelle. En diversifiant ainsi le parcours des invendus, Phenix avance vers le “zéro déchets” et son objectif de faire de la poubelle l’exception.

Pour se faire une idée de l’impact de cette start up, pensez qu’elle sauve 100.000 repas de la poubelle par jour, soit 15 tonnes de déchets évités. Depuis ses débuts, ce sont plus de 60 millions de repas qui ont été redistribués, des tonnes de CO2 économisées pour la planète.
Pour continuer son développement, Phenix va poursuivre l’intégration verticale des circuits de distribution. La jeune pousse va aussi chercher à s’étendre géographiquement, d’abord à l’Europe, puis, dans un second temps et petit à petit, au reste du monde.
Alors que 795 millions de gens souffrent de sous-nutrition, et qu’on estime qu’un tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillée, Baptiste et Jean ont du pain sur la planche !