Deuxièmes rencontres du Réseau Humain et Capital : « Engaged for Good »

19/07/2019

Les deuxièmes rencontres du Réseau Humain et Capital de Sofiouest se sont se déroulées le 27 juin 2019 à Rennes au siège social du groupe Sipa Ouest-France. Elles ont rassemblé plus d’une centaine de personnes : participations de Sofiouest, startups, fonds d’investissement, dirigeants et experts de Ouest-France.

 

Le thème de la journée « Engaged for Good » a été le fil conducteur des interventions pour trouver quelles solutions concrètes permettent aux entreprises d’avoir un impact positif, sur l’homme, sur la société et l’environnement.

« Ces journées ont été une source d’inspiration et d’optimisme avec des hommes et des femmes qui s’investissent dans l’entreprise et partagent des vues humanistes dans l’idée de mieux vivre ensemble », témoigne le navigateur Thomas Coville, membre de l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste, association actionnaire du groupe Ouest-France. [1] « ‘’Engaged for good’’, c’est réussir à faire en sorte que, pour une cause comme l’écologie, la nécessité devienne une opportunité. Elle va servir des intérêts économiques, qui vont servir des intérêts écologiques qui vont servir l’homme et toute l’humanité. Les choses ne sont pas antagonistes. »

Les projets présentés étaient très concrets : l’entreprise Phenix, dont Sofiouest a participé à la dernière levée de fonds en novembre dernier, réduit le gaspillage « en révélant le potentiel des invendus » avec une plateforme collaborative et une App Mobile. Chaque jour, 50 tonnes de produits sont vendues, 100 000 repas distribués à des associations partenaires « Nous sommes heureux que Sofiouest s’empare du thème « Engaged for Good », dit Jean Moreau, son fondateur, ce thème d’avenir, c’est le sens de l’histoire. »

Mary Eloy, Présidente de Bouge ta Boite : fédérer les femmes qui entreprennent

Dans une dimension plus sociétale, Bouge ta Boite, est un réseau business féminin de recommandation, rassemblant des cercles de dirigeantes qui se retrouvent tous les 15 jours « pour générer du chiffre d’affaires sur leur territoire » selon sa fondatrice Mary Eloy. « 80% des femmes dirigeantes, ne vivent pas de leur activité. Notre mission est d’avoir un impact sur les femmes et sur les territoires en fédérant des « bougeuses », des personnes qui ont un rôle de locomotive. »

De son côté, Marko Vujasinovic, PDG de Clever Connect, a expliqué comment son site d’emploi MeteoJob et des outils, Visiotalent et HR Match, aidaient chacun à trouver le bon poste, notamment grâce à des algorithmes mettant candidats et recruteurs en contact. « Le monde est en train de changer, la performance financière ne suffit plus, nous recherchons de la réussite qui fait sens. Nous aidons plus de 5 millions de personnes à trouver un job chaque année. En 2018, nous avons contribué à plus de 400 000 embauches ». Charles Thou, le fondateur d’Agorize, lui, a mis sa plateforme d’open innovation au service des objectifs de développement durable : challenge étudiant sur l’économie circulaire avec la SNCF, challenge « Digital Africa » sur le développement dans les secteurs agriculture, énergie et santé.

Axel Dauchez, PDG de Make.org « Engager les citoyens »

Certains projets dépassent les frontières. « Notre mission c’est d’engager les citoyens, les associations, les entreprises, les médias, les institutions à avoir un rôle dans la transformation positive de la société », explique Axel Dauchez, le PDG de Make.org. Concrètement Make.org réunit des coalitions de citoyens, d’associations, d’entreprises pour agir sur des sujets d’intérêt général comme les violences faites aux femmes. A partir d’une consultation citoyenne, Make.org dégage des consensus qui débouchent sur des actions concrètes : pour que les femmes qui ont besoin d’être exfiltrées de chez elles puissent être logées. Des groupes hôteliers, le site Expedia et des associations féministes ont conclu un accord donnant accès au dernier moment à des chambres d’hôtel invendues. Sur le plan international, avec le projet We Europeans, 38 millions de personnes ont été consultées à l’approche ses élections européennes, amenant les partis politiques à se prononcer sur 10 sujets de consensus (protéger les forêts, réutiliser les matières premières…).

Pour Patrice Hutin, directeur général délégué de Sofiouest, le thème « Engaged for good » est majeur : « Nous souhaitons que l’ensemble des sociétés dans lesquelles nous investissons soient soucieuses de l’impact positif qu’elles ont sur l’homme, la société et l’environnement. ». Un point de vue fédérateur pour tous les participants des journées : « Les entreprises qui n’ont pas pris le tournant du développement durable se feront sanctionnées par leurs clients et leurs banquiers », lance Yvan Bourgnon. Le navigateur est le concepteur du projet The Sea Cleaners, dont l’objet est de nettoyer les déchets plastique flottant à la surface des océans avec un navire révolutionnaire.

Erwan Le Mene, fondateur d’EcoTree : inciter les entreprises à posséder des arbres

Dans le domaine environnemental, Erwan Le Mene, le fondateur d’EcoTree, a expliqué comment il conciliait performance économique et développement durable en incitant des entreprises à devenir propriétaire d’arbres. EcoTree assure l’exploitation des arbres qui contribuent aussi à la biodiversité et à la lutte contre les émissions de CO2 et, in fine, assurent un rendement au propriétaire de l’ordre de 2%. D’ailleurs, Sofiouest va offrir la plantation d’un arbre à chaque participation.

La recherche de sens a été une constante des interventions. Témoignage de Marc Schillaci, le président d’Oxatis. « Quand je parle à des gens plus jeunes dans mon entreprise, je leur dis la phrase suivante : nos parents avaient des besoins à satisfaire, notre génération avaient des ambitions à réaliser, votre génération est en attente de sens. »

« C’est ce que j’ai retrouvé aujourd’hui chez les startups assistant à ces rencontres, souligne Thomas Coville.  Au lieu d’avoir une ambition et de leur donner du sens, elles cherchent d’abord du sens et y donnent une ambition. »

Stéphane Amarsy, PDG d’Inbox : un réseau de partage d’expériences

« Ecosystème, galaxie, cousinade… », de nombreux termes ont été évoqués pour qualifier les 2èmes rencontres du réseau Humain et Capital de Sofiouest qui favorisaient les échanges entre participants. Comme témoigne Stéphane Amarsy d’Inbox : « le réseau Humai n et Capital de Sofiouest, c’est avant tout un partage d’expérience. Seul, on n’a qu’un point de vue limité avec des solutions limitées. » Marko Vujasinovic de Clever Connect en est convaincu : « Il s’agit de trouver comment arriver à faire mieux ensemble, de comparer nos méthodes, d’identifier des indicateurs pertinents, des recettes pour se développer à l’international. »

Des alliances se sont nouées au sein du réseau : Inbox (intelligence artificielle des données clients) a conclu un partenariat avec Ouest-France et sa régie publicitaire Additi. L’éditeur de solutions d’e-commerce Oxatis intègre les solutions de gestion Sellsy dans son offre ; la plateforme collaborative Klaxoon a été utilisée par Make.org pour plancher sur la cause « une chance à chaque jeune ».

Thomas Coville le résume bien : « la solution vient des questions des autres et c’est à nous d’y répondre. Dans tous les cas, elle est collaborative. » Et c’est bien là, la raison d’être du Réseau Humain et Capital de Sofiouest.

[1] Cette association a été créée pour garantir l’indépendance du groupe de presse Ouest-France en étant fidèle aux valeurs humanistes fondatrices du journal Ouest-France. C’est l’ancrage historique de Sofiouest, filiale de cette association via la holding SIPA, actionnaire de Ouest France.